20070228

La gang…

Plus ça change, plus c’est pareil. Au débat des chefs qui sera télévisé, seul les chefs de trois grands gangs sont invités. Exit Québec Solidaire, exit le Parti Vert, deux partis qui devraient avoir des représentant dans chaque circonscriptions du Québec.
C’est injuste et non représentatif. Et d’autant plus dommage que les discours des deux groupes exclus auraient peut-être élevé le débat. Peut-être qu’après la prestation du Doc Kadhir à « Tout le monde en parle », les trois « grands » ont préféré le tenir loin.
Alors nous aurons droit aux mêmes vieux discours.
Mais je ne serai pas là pour regarder cette parodie de débat démocratique.
Vous?

20070226

« La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent. »
- Montesquieu

20070223

Info ou Intox?

Avez-vous vu le dernier numéro de L'Actualité?
Il y a tout un dossier sur la séduction.
Il y est même écrit, qu'en la matière, les québécois avaient bien du retard sur les français, italiens, espagnols ou belge.
Je n'ai pas lu plus que ça, c'était suffisant...

Alors, mesdames, messieurs, info ou intox?

20070222

Stratégique ou idéologique.

Alors voilà, c’est reparti pour un tour. J’en avais parlé ici.
Je ne pense pas que nous allons avoir une campagne bien intéressante. Comme d’habitude, l’objectif sera de détruire l’adversaire, bien plus que de jaser de projet de société. Et c’est malheureusement ce qui m’éloigne de plus en plus de la politique. Et pourtant, j’aime ça la politique. Mais la politicaillerie, beaucoup moins.
Pourtant, il faudra bien aller voter, ne serait-ce que pour avoir le droit de se plaindre.
Cette fois encore, je me demande si je dois voter idéologiquement et perdre une fois encore, ou voter stratégiquement pour le plusss moins pire?
Que faites-vous d’habitude?

20070220

Et voilà le travail !

Tel que recommandé, j’ai avalé la petite pilule bleue avant de partir. L’effet fut assez rapide. N’ayant jamais pris de Valium avant, mon petit corps n’a même pas résisté à son bienfait. Confortablement installé à la place du passager, je voyais le paysage défiler. Oh, un pont. Oh un autre. Comme c’est joli.
Une fois stationné, les quelques pas qui me séparaient de la maison où allait avoir lieu le supplice furent franchis dans la joie et l’allégresse.
Mon identité déclinée, je n’eu même pas le temps de m’asseoir que je fus convié à entrer dans la salle de torture.
Une silhouette charmante, quoique de dos m’y attendait. D’une voix sensuelle, elle m’invita à baisser pantalon et bobettes et à monter sur la table du sacrifice. Humm, ça commence bien. Allons droit au but. C’est donc dans le plus simple appareil que je m’installais, toujours heureux d’être content, la petite pilule faisant toujours effet.
La charmante finie par me faire face. Devant tant de beauté, la mâchoire m’en tomba. Une bombe aux yeux d’amande, aux lèvres pulpeuses au corps parfait, sans parler de ses seins ronds et gros comme des obus. Bref, de quoi réveiller un mort. Elle portait ce petit ensemble d’infirmière qui fait tant fantasmer les hommes. Elle avait une très mini-jupe style « ras la touffe » qui laissait paraître d’interminables jambes prises dans un filet, le tout absolument sexy. Lorsqu’elle se pencha sur moi, elle découvrit son opulente poitrine, gardée dans un magnifique soutien-gorge en dentelle rouge. Je cru rêver et lui murmura à l’oreille : «Sara?». Elle m’ignora, se pencha, mettant à jour un splendide petit string rouge. J’avais du mal à me contenir et l’image de Julie me traversa l’esprit.
Une main dans le dos, elle s’approcha à nouveau, passa sa main dans ce qui reste de ma chevelure, flatta mon visage et d’un geste sensuel caressa ma poitrine. Malgré mes efforts, je ne pus retenir la bête qui se mit au garde à vous. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, elle le fixa à mon bas ventre à l’aide du morceau de « duck tape » qu’elle cachait dans son dos. Puis l’ingrate quitta la pièce, non sans avoir lâché un : « bonne chance mon mignon ».
De désespoir, je laissai choir ma tête sur le petit oreiller. Le boucher entra, l’œil sadique, visiblement heureux de faire une autre victime et de contrecarrer les plans de notre saint clergé.
Il lança : « Alors l’ami, sans regrets? ».
Avant même que j’ai pu répondre quoi que ce soit, il commença le charcutage. Je me senti comme un cochon pris au piège lorsqu’il cautérisa le canal coupé. L’odeur de cochon brûlé y était pour beaucoup. Ceci confirmait qu’en fin de compte, nous, pauvres hommes, sommes parfois des porcs.
Cette réflexion philosophique passée, il m’annonça fièrement que l’opération était terminée et de ne pas oublier de passer à la caisse en sortant.
Ma tension artérielle monta dans l’espoir de voir réapparaître la créature. Ce fut une infirmière d’un certain age pour ne pas dire un age certain qui entra dans la pièce. Elle avait dû un jour jouer le premier rôle. Comme par vengeance, elle retira le « duck tape » tout doucement, cruellement, sadiquement, semblant régler de vieux comptes avec la gente masculine.
La torture finie, je quittais la pièce, la queue entre les jambes, le tuyau reproducteur sectionné à jamais.

20070219

"L'écrivain original n'est pas celui qui n'imite personne, mais celui que personne ne peut imiter. »

- François R. Chateaubriand

20070213

Clic !

Ah le bougre, il sait y faire. Il est doux, sympathique, avenant. Il a l’air si tranquille, qu’on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Enfin, pas vraiment, parce que ses pratiques ne sont pas en odeur de sainteté. Il va à l’encontre de la volonté Divine.
Ce gars là a dû suivre des cours de marketing. Il a un beau site web et une gentille secrétaire, qui en fait n’est autre que son épousetouflante. Sa complice, ni plus ni moins. Il pousse même le luxe jusqu’à vous montrer une petite vidéo montrant la chose pratiquement comme une partie de plaisir.
Alors forcément, le mâle innocent tombe dans le panneau, poussé par sa gentille blonde, que je soupçonne à sa solde. Sans compter les amis, avec leurs petits airs hypocrites. « Vas-y dont, tu verras, y’a rien là. »
Mouais, me semble…

Dans 24 heures, j’aurai rejoints le club sélect des « mortes couilles »…

20070212

Exit la routine.

Ah, la routine, cette ogresse insatiable, qui bouffe les gentils couples, doucement mais sûrement. En tout cas trop souvent. Il suffit de se promener sur la blogue sphère pour s’en rendre compte.
Alors, de temps en temps, lorsqu’elle s’installe trop longtemps, souvent insidieusement, il faut lui casser le cou. Clac, d’un coup sec, quand elle ne s’y attend pas.
Alors en fin de semaine, nous avons mis la marmaille en pension, donné les consignes d’usage, sauté dans l’auto et hop, bye bye la visite. Ne pas se retourner, le pied au plancher.
Direction le calme, la volupté, dans le chalet du grand-père, avec pour seuls voisins, le froid et le vent.
Un bon feu dans le poêle, un bon repas arrosé d’un vieil espagnol Gran Reserva 1996, année où l’aventure a commencé.
Ballades en forêts, lecture, discussions apaisantes, sport en chambre, bref de quoi prendre une bonne bouffée d’oxygène.

À consommer sans modération.

20070208

À la vie, à la mort.

Cela faisait maintenant plusieurs heures que nous étions en poste. Nous avions été avertis qu’ils allaient tenter une offensive pour nous déloger et nettoyer le village. 4 sections, lourdement armées, qui allaient partir du bas du village pour le remonter, avec pour objectif, la prise de la gare. Ils voulaient nettoyer le village des terroristes. C’est ainsi qu’ils nous appelaient. Nous étions des résistants, ni plus ni moins.
Les premiers coups de feu retentirent. Le combat s’engageait. Qui d’eux ou des nôtres tombaient? Installé dans une haute maison abandonnée, au milieu du village, j’attendais, le souffle court, les mains moites, mon fusil d’assaut collé à ma poitrine.
La première colonne se rapprochait. J’entendais des cris brefs, incompréhensibles. Des ordres sûrement.
Le soleil frappait la façade de la maison. Je devais le prendre en compte, car un simple rayon reflétant sur le bout du canon de mon fusil et je ne donnais pas cher de ma peau.
Ils étaient maintenant à portée de balles. Craignant une attaque chimique, ils portaient leur ensemble de protection. Voilà qui ralentissait leur progression. Doucement, je visais le troisième homme et d’un geste de balayage en fauchait deux. Après l’effet de surprise, ils se replièrent, ce qui me laissait le temps de m’esquiver, avant qu’ils mettent leurs éléments d’élite à mes trousses.
Je me jetais donc de second étage. La réception fut lourde, mon fusil plantant dans le sol. Vite, je traversais le petit jardin qui me séparait du couvert d’une autre maison. Leurs tirs reprirent de plus belles, les balles sifflaient.
En embuscade derrière le mur, je rejoignis un compagnon. Il me tendit une grenade. Merde, elle est dégoupillée ! La colonne ennemie reprenait son pas et devant le nombre, nous décidâmes de nous replier jusqu’à la gare. Je lançai la grenade dans leur direction, ce qui nous laissa assez de temps pour gagner la gare.
Malgré nos efforts, nous dûmes abandonner nos positions et prendre le maquis.

Ceci fut mon expérience de la guerre de rue, quelque part dans un camp militaire du nord de la France. Ce n’était qu’un exercice, du temps de la guerre en Bosnie, au cas où les hommes d’actives devraient y aller, rejoindre les casques bleus. Je faisais mon service militaire obligatoire. J’aurai pu prendre cela comme un jeu. Malgré tout, je me suis senti traqué. J’ai eu la frousse qu’une grenade de plâtre me saute à la gueule, qu’un tir trop proche me perce les oreilles. Je me suis senti comme ces gens à qui l’on met un fusil dans les mains et au bout duquel tient leur vie. J’ai eu peur et j’ai haït la guerre encore un peu plus.

20070206

Prêts? Partez !

Sommes-nous repartis pour un tour?
Déclenchera, déclenchera pas? Aux urnes citoyens !
La chicane va pogner, les promesses vont fuser, les attaques seront impitoyables.
Tous vont promettre de l’argent pour la santé et pour nos routes. Finies les listes d’attentes, terminés les nids de poules et les pont qui s’écroulent. Tout va s’arranger, n’ayez crainte.
Le gendre idéal va monter dans les sondages, dopé par les accommodements déraisonnables.
Grand sourire va se faire défoncer par ses propres troupes.
Le caniche va promettre mer et monde.
La reine du bien commun va faire ce qu’elle pourra.
Et je vais encore perdre mes élections provinciales, comme toujours depuis que j’ai le droit de vote icitte…
Et vous?

20070205

« Écrire, c'est une façon de parler sans être interrompu »
- Jules Renard

20070201

Ainsi va la vie.

Il est des étapes de la vie qui sont plus faciles que d’autres. Justement parce que c’est la vie. Il y a deux certitudes dans ce bas monde. Les impôts et la mort. À peine né, nous sommes déjà condamnés. Triste constat, mais comme dirait ti-Jean, « Que voulez-vous », c’est ainsi.

Si mon age n’est pas encore vénérable, j’arrive à une étape de ma vie où mes anciens approchent du verdict final. Deux ont fait le grand voyage l’an passé et que je le veuille ou non, d’autres suivront, jusqu’à ce qu’un jour mon tour arrive. Je ne suis pas pressé, il va sans dire.

Il n’est parfois pas facile de ce faire à l’idée qu’une époque va finir, que mes repères vont un jour disparaître. C’est d’autant plus difficile que je suis loin d’eux, hostie d’immigré que je suis. Je ne les vois pas vieillir et aux deux ans, lors du retour triomphal dans la mère patrie, je fais le saut devant des visages qui se flétrissent, des dos qui se voûtent.

Mais ainsi va la vie, ainsi est le temps qui passe.

Diantre, je n’ai plus de passeport valide. Il m’en faut un, des fois que…