20070220

Et voilà le travail !

Tel que recommandé, j’ai avalé la petite pilule bleue avant de partir. L’effet fut assez rapide. N’ayant jamais pris de Valium avant, mon petit corps n’a même pas résisté à son bienfait. Confortablement installé à la place du passager, je voyais le paysage défiler. Oh, un pont. Oh un autre. Comme c’est joli.
Une fois stationné, les quelques pas qui me séparaient de la maison où allait avoir lieu le supplice furent franchis dans la joie et l’allégresse.
Mon identité déclinée, je n’eu même pas le temps de m’asseoir que je fus convié à entrer dans la salle de torture.
Une silhouette charmante, quoique de dos m’y attendait. D’une voix sensuelle, elle m’invita à baisser pantalon et bobettes et à monter sur la table du sacrifice. Humm, ça commence bien. Allons droit au but. C’est donc dans le plus simple appareil que je m’installais, toujours heureux d’être content, la petite pilule faisant toujours effet.
La charmante finie par me faire face. Devant tant de beauté, la mâchoire m’en tomba. Une bombe aux yeux d’amande, aux lèvres pulpeuses au corps parfait, sans parler de ses seins ronds et gros comme des obus. Bref, de quoi réveiller un mort. Elle portait ce petit ensemble d’infirmière qui fait tant fantasmer les hommes. Elle avait une très mini-jupe style « ras la touffe » qui laissait paraître d’interminables jambes prises dans un filet, le tout absolument sexy. Lorsqu’elle se pencha sur moi, elle découvrit son opulente poitrine, gardée dans un magnifique soutien-gorge en dentelle rouge. Je cru rêver et lui murmura à l’oreille : «Sara?». Elle m’ignora, se pencha, mettant à jour un splendide petit string rouge. J’avais du mal à me contenir et l’image de Julie me traversa l’esprit.
Une main dans le dos, elle s’approcha à nouveau, passa sa main dans ce qui reste de ma chevelure, flatta mon visage et d’un geste sensuel caressa ma poitrine. Malgré mes efforts, je ne pus retenir la bête qui se mit au garde à vous. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, elle le fixa à mon bas ventre à l’aide du morceau de « duck tape » qu’elle cachait dans son dos. Puis l’ingrate quitta la pièce, non sans avoir lâché un : « bonne chance mon mignon ».
De désespoir, je laissai choir ma tête sur le petit oreiller. Le boucher entra, l’œil sadique, visiblement heureux de faire une autre victime et de contrecarrer les plans de notre saint clergé.
Il lança : « Alors l’ami, sans regrets? ».
Avant même que j’ai pu répondre quoi que ce soit, il commença le charcutage. Je me senti comme un cochon pris au piège lorsqu’il cautérisa le canal coupé. L’odeur de cochon brûlé y était pour beaucoup. Ceci confirmait qu’en fin de compte, nous, pauvres hommes, sommes parfois des porcs.
Cette réflexion philosophique passée, il m’annonça fièrement que l’opération était terminée et de ne pas oublier de passer à la caisse en sortant.
Ma tension artérielle monta dans l’espoir de voir réapparaître la créature. Ce fut une infirmière d’un certain age pour ne pas dire un age certain qui entra dans la pièce. Elle avait dû un jour jouer le premier rôle. Comme par vengeance, elle retira le « duck tape » tout doucement, cruellement, sadiquement, semblant régler de vieux comptes avec la gente masculine.
La torture finie, je quittais la pièce, la queue entre les jambes, le tuyau reproducteur sectionné à jamais.

8 Comments:

Blogger Medic said...

combien de temps sans s'assoir après ...........

10:03 a.m.  
Blogger la p'tite frisée said...

oh oh!
on s'est fait couper le Canal famille?

je te prodiguerai alors le même conseil que mon conjoint a reçu lors de la sienne: va à l'épicerie, et achète-toi un sac de pois congelés et une caisse de bière.

je te dis pas lequel des deux te mettre sur la poche.

10:49 a.m.  
Anonymous Anonyme said...

As-tu besoin d'une infirmière à la maison mon mignon?...

Mouhahahahahahahahahaha..

Cute ton histoire!

11:11 a.m.  
Anonymous Anonyme said...

:))) Superbe images que tu viens d'offrir à toutes les futures couilles mortes! Quelle bonne idée d'y insérer tes rêves de dentelles rouges et de faire passer le tout sur le dos de la petite pilule bleue ;) BTW, Il utilise vraiment du tape maintenant au lieu de te la faire tenir? Aouch, du tape :(

12:09 p.m.  
Blogger JP Inc said...

bienvenue dans le club! passer d'une familiale à une sportive est une étape importante dans la vie d'un homme...

1:03 p.m.  
Blogger mélimelo said...

La vie est injuste parfois... Une si belle infirmière.... Tu ne l'as reverras que dans tes rêves,

L'artiste

5:02 p.m.  
Blogger Doparano said...

Peut être que pour convaincre mon homme je devrais lui faire voir les HNT de Julie et Sara, lui faire lire ton texte et acheter une caisse de 12.

J'ai tenté de l'inciter à passer au bistouri en lui mentionnant les 30 éjaculations dans un court laps de temps avant le contrôle post opératoire, mais il achète pas ça.

6:18 a.m.  
Blogger Ouais Pis? said...

@ HAK. Franchement, pratiquement aucune douleur.

@ frisée. Je me suis asssis sur la caisse et ai mangé les pois

@Isa. On a toujours besoin d'une infirmière ma mignone.

@J-J. Ben non, pas de tape.

@ JP. La sportive est encore en rodage pour quelques jours, ensuite....

@ la bande. Il me reste les HNT

@ DO. Il y a beaucoup de psychologique là dedans. Savais-tu qu'en France la vasectomie était illégale jusqu'en 1999, parce que considérée comme une mutilation.

7:23 a.m.  

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